La Liberté

«Imaginer Fribourg dans quelques années et se donner les moyens d’y arriver»

C'est Gil qui le dit • Ancien attaquant de Gottéron et Berne, Gil Montandon a raccroché les patins en 2009. Durant ces play-off/play-out, il partage ses impressions pour «La Liberté».

Gil Montandon est une figure du hockey suisse.
Gil Montandon est une figure du hockey suisse.

Gil Montandon

Publié le 10.03.2015

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le tour de classement est mortifiant. J’ai assisté au duel entre Gottéron et Rapperswil. Les Saint-Gallois ont quasiment donné le match! Voulaient-ils vraiment gagner? En tout cas, avec la formation alignée, ils ne sont pas venus le couteau entre les dents.

Cela a fait le beurre de Fribourg qui a la possibilité de se tirer plus vite du guêpier. Autant bénéficier de quelques jours de plus pour analyser la saison, car il y a du boulot. Et c’est ça le plus important après le maintien.

Il n’y a rien de fait, c’est sûr. Mais, contrairement à la course aux play-off, les Fribourgeois ont leur destin entre leurs mains. Pour la première fois de la saison, ils ont un très léger coussinet sous les fesses.

Une équipe comme Fribourg cherche chaque année à jouer la finale. Ce n’est pas évident de lutter contre la relégation. Fort heureusement, le système a changé. Avec cette poule à quatre en matches aller-retour, c’est plus jouable qu’une série en sept actes face à un Rapperswil décidé et déterminé…

Une analyse en profondeur doit être menée et c’est, au milieu de tout ce qui arrive, le seul point positif. La situation actuelle doit permettre une remise en question. Si Fribourg avait accroché de justesse le train des quarts de finale, la tendance aurait été de dire que l’objectif avait été atteint. Qu’on n’avait pas tout loupé. Cette participation au tour de classement oblige à une réflexion.

Il est nécessaire d’imaginer le club dans quelques années. Il faut savoir où on veut aller et se donner les moyens d’y arriver. Un club ne peut pas travailler sur le court terme, mais il doit se projeter.

Une mauvaise saison peut se produire, mais Fribourg ne doit surtout pas croire que la roue va tourner comme pour Zoug ou Berne, qui luttent pour le titre une année après avoir fait les play-out, sans rien faire. Zoug et Berne ont travaillé fort pour montrer qu’ils avaient des ambitions avant même que la saison dernière ne soit terminée! Cela s’est vu d’abord dans la campagne de transferts. Zoug a engagé Stephan, Bürgler et Grossmann. Berne a fait venir Blum, Simon Moser ou récupéré Reichert… Le message était clair.

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