La Liberté

Hommage à Pallia-Vie

Publié le 24.11.2022

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Quel choc à la lecture de l’article de La Liberté du 15 novembre sur l’ouverture d’une maison de fin de vie dans un quartier bien de la ville de Bulle. J’ai cru faire un arrêt cardiaque, mais je me suis retenu en pensant à la perte de la future valeur marchande des propriétés de mes voisins.

Oui la mort est horrible, mais est-elle si honteuse que, comme la maison close du Moyen Age, le lieu de mort de nos contemporains se doive d’être installé en dehors de la cité? Cachez ce mourant que je ne saurais voir, aurait pu dire Tartuffe. C’est une position peu respectueuse de notre prochain et en particulier des personnes en fin de vie.

Lancer une pétition est, peut-être, une solution démocratique parfaite, car elle donne le sentiment d’agir dans la légalité, de faire partie de la majorité et de s’éviter des problèmes de sommeil et de perte d’appétit devant son barbecue.

Mais la mort n’est que la continuation naturelle de la vie. Il n’y a pas de vie sans la mort, elle n’est pas honteuse ni injuste, elle «est» simplement et, avec 8 milliards d’humains sur Terre (chiffre confirmé très récemment), il est très heureux que la mort existe.

Lorsque j’étais écolier, nous allions avec toute la classe, en signe de respect, rendre un dernier salut aux défunts du village. C’était une pratique normale et ni mes copains ni moi n’avons été choqués par cette coutume. La mentalité a changé depuis lors. En bien? J’en doute. Refuser la réalité et regarder la vie avec des œillères n’est pas une solution.

Je rends hommage à ceux qui s’investissent pour rendre la mort plus acceptable. Merci à Pallia-Vie.

Marcel Terrapon, écharlens

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