«Assad reste allié à l’Etat islamique»
Frappes en Syrie • L’opposition réclame aux Occidentaux des frappes contre le régime et le contrôle de l’espace aérien, insiste Noura al-Ameer, vice-présidente de la Coalition nationale syrienne. Interview.
Propos recueillis par Thierry jacolet
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Deux gars costauds en costard montent la garde sur la terrasse du café lausannois. La procédure habituelle pour les invités de l’ONU. Noura al-Ameer, vice-présidente de la Coalition nationale syrienne (CNS) depuis le début de l’année, regarde le duo qui veille sur elle, un sourire en coin, sous son foulard: «Je me sens privée de liberté…» Rien en comparaison avec ce que cette jeune activiste de 26 ans a vécu dans les geôles syriennes durant six mois en 2012, entre sévices corporels et torture psychologique (voir ci-dessous). Noura al-Ameer était récemment de passage en Suisse pour une conférence en marge de la session du Conseil des droits de l’homme à l’ONU. Interview.
- Quel danger représente l’Etat islamique pour la révolution syrienne?
Noura al-Ameer: Le plus grand danger est qu’il r&eacut