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Au bout du pont, l’espoir vénézuélien

Les habitants se ravitaillent et trafiquent à la frontière colombienne, en attendant l’aide humanitaire

Benjamin Delille, San Antonio del TAchira (Venezuela)

Publié le 18.02.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Crise » «Bienvenue sur le pont international Simon-Bolivar.» Une pancarte rouge donne une idée de la tension qui règne du côté vénézuélien de la frontière avec la Colombie. Dès les premières heures de la matinée, un flux ininterrompu de personnes déferle sur l’avenue principale de San Antonio del Tachira, sous le regard méfiant de nombreux militaires.

Certaines valises sont vides et sautent à chaque malformation du macadam, d’autres sont pleines à craquer, toute une vie s’y trouvant compressée. Les premières appartiennent aux frontaliers. Chaque jour, ils traversent le pont, vont acheter en Colombie ce qu’ils ne trouvent pas ici ou ne peuvent plus s’offrir à cause de l’inflation. Les secondes ne reviendront pas, du moins pas de sitôt. Elles embarquent pour un voyage difficile avec leurs propriétaires qui ont décidé de fuir «l’enfer» vénézuélien.

«Un drone qui rôde»

Sur le petit étalage improvisé par Pierina au bout d’un couloir d’immeuble donnant sur la rue, les prix s

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