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Benyamin Netanyahou appelle à l’union nationale

Publié le 20.09.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Israël » Deux jours après des élections législatives n’ayant pas réussi à départager les deux rivaux, le premier ministre change son fusil d’épaule.

Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui joue sa survie politique, a pris Israël par surprise hier en appelant Benny Gantz à la formation d’un gouvernement d’union nationale, deux jours après des élections législatives n’ayant pas réussi à départager les deux rivaux. Benny Gantz a répondu vouloir lui aussi un gouvernement d’union afin de sortir le pays de l’impasse politique, mais avec lui à sa tête.

Benyamin Netanyahou affirmait encore mercredi que le pays n’avait que deux choix: soit un gouvernement de droite dirigé par lui, soit un «gouvernement dangereux qui repose sur les partis arabes», une attaque indirecte contre M. Gantz qui a promis d’ouvrir des discussions avec les partis arabes dans l’espoir d’arriver à une coalition.

Mais, hier matin, coup de tonnerre: le «roi Bibi», au pouvoir sans discontinuer depuis une décennie, a changé son fusil d’épaule et proposé des discussions directes avec son principal rival. «Lors des élections, j’ai appelé à la mise en place d’un gouvernement de droite. Malheureusement, les résultats montrent que cela n’est pas possible. Le peuple n’a pas tranché entre les deux blocs. Par conséquent, il n’y a pas d’autre choix que de former un gouvernement d’union, aussi large que possible», a déclaré M. Netanyahou dans un message vidéo.

Deux jours après les législatives, les résultats (encore provisoires) créditent le Likoud de M. Netanyahou de 31 sièges sur les 120 de la Knesset, le parlement, contre 33 pour le parti Kahol Lavan («Bleu-blanc») de Benny Gantz. Et, en ajoutant leurs alliés respectifs et potentiels, des partis religieux et/ou très marqués à droite pour M. Netanyahou, et des formations à gauche ou arabes pour M. Gantz, le compteur marque 55/56 députés dans chaque camp, sous la barre des 61 pour obtenir une majorité.

«Benny, nous devons mettre en place un gouvernement d’union le plus large possible aujourd’hui. Le peuple attend de nous deux que nous prenions nos responsabilités et que nous agissions en coopération», a argué M. Netanyahou.

Mais son jeu compte aussi un point faible: la justice doit l’auditionner début octobre pour «corruption», «abus de confiance» et «malversations». Pour l’instant, Benyamin Netanyahou n’est pas inculpé mais cherche à obtenir une immunité du parlement. Le président Reuven Rivlin a félicité Benyamin Netanyahou de «s’être joint à l’appel» pour un «gouvernement d’union».

En Israël, le président confie la tâche de former le gouvernement à un élu après avoir consulté l’ensemble des partis au parlement. Or les consultations pour le prochain gouvernement débuteront dès dimanche, ont précisé hier les services de Reuven Rivlin.

ATS/AFP

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