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Boko Haram fait un massacre

Publié le 30.11.2020

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Nigeria » L’attaque djihadiste commise samedi, qui a fait au moins 110 morts, est «la plus violente de l’année».

Au moins 110 civils ont été froidement tués samedi alors qu’ils travaillaient dans leurs champs, selon un nouveau bilan des Nations Unies. C’est l’attaque la plus meurtrière menée contre de civils cette année dans le nord-est du Nigeria, en proie à une insurrection djihadiste depuis plus de dix ans.

Le massacre s’est déroulé le jour des élections locales dans cet Etat, les premières organisées depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009. Depuis cette date, on dénombre plus de 36 000 tués, et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.

«Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe», a déclaré hier le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon.

«Au moins 110 civils ont été froidement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque», a-t-il ajouté, dans ce qu’il a qualifié de «plus violente attaque contre des civils innocents cette année».

Le communiqué de l’ONU ne mentionne pas le groupe djihadiste Boko Haram, ni sa faction dissidente le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), qui multiplient les violences dans cette région et contrôlent une partie du territoire nigérian.

L’attaque s’est produite dans une rizière située à moins de dix kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, épicentre de l’insurrection islamiste. Le mois dernier, 22 agriculteurs avaient déjà été tués dans leurs champs, non loin de cette ville.

Les agriculteurs, pêcheurs ou bûcherons sont régulièrement pris pour cible par les djihadistes, qui les accusent de transmettre des informations à l’armée ou de ne pas payer «l’impôt» djihadiste, obligatoire pour exercer une activité économique dans certaines zones du Borno.

Samedi, le responsable d’un groupe d’autodéfense progouvernemental avait fait état de 43 morts. «Tous ont été égorgés, avait déclaré à l’AFP Babakura Kolo. C’est sans aucun doute l’œuvre de Boko Haram qui opère dans la région.»

ats/afp

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