Carrie Lam s’excuse, mais pas plus
La loi sur l’extradition vers la Chine est suspendue mais pas abandonnée, les opposants sont déçus
Rosa Brostra, Hong kong
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Hong Kong » Carrie Lam aura attendu deux longs jours avant de sortir de son silence. Deux jours après la gifle monumentale infligée par près de 2 millions de personnes descendues dans la rue contre elle et son plan d’extradition vers la Chine, la cheffe de l’Exécutif hongkongais s’est exprimée hier devant la presse. Cuisinée par les journalistes pendant une demi-heure, elle n’a lâché aucun des mots espérés par ses détracteurs: retrait, démission, absence de poursuites judiciaires.
«J’ai personnellement une grande responsabilité» dans cet «incident», a déclaré la dirigeante désignée par Pékin. «Les gens ont exprimé, pacifiquement, leurs inquiétudes et leur insatisfaction, et leur désaccord avec le gouvernement, en particulier avec moi», a-t-elle poursuivi, of