Des féministes à couteaux tirés
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C’est une de ces polémiques au sujet desquelles la France adore se déchirer. En début de semaine, un point de vue cosigné par une centaine de femmes dans Le Monde déclenchait une tempête médiatique et politique dans l’Hexagone, relayée aussi dans la presse internationale. Hier encore, c’est l’écrivaine Leila Slimani qui prenait la plume dans une tribune publiée par Libération.
L’auteure d’un récent essai intitulé Sexe et mensonges y prend le contre-pied de la position défendue par l’actrice Catherine Deneuve et ses coauteures. «Marcher dans la rue. Prendre le métro le soir. Mettre une minijupe, un décolleté et de hauts talons. (…) Travailler la nuit. Allaiter mon enfant en public. Réclamer une augmentation. Dans ces moments de la vie, quotidiens et banals, je réclame le droit de ne pas être importunée», insiste-t-elle.
Mais pourquoi un tel déferlement, une telle bataille d’arguments se revendiquant tous d’un point de vue féministe? L’affaire prend ses racines da