Face à la colère, Macron lâche du lest
Le président a voulu démontrer qu’il avait compris les revendications des gilets jaunes
Benjamin Masse, Paris
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France » C’était sans doute l’intervention la plus attendue d’Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat. Face à des gilets jaunes toujours aussi remontés, le chef de l’Etat devait trouver les mots – et les actes – à même de calmer la colère. Dans son allocution, délivrée depuis l’Elysée, le président a tenté hier soir de répondre à toutes les attentes des gilets jaunes, et au-delà, au mécontentement de nombreux Français.
Avec, tout d’abord, une certaine forme d’autocritique, à la fois sur la forme et sur le fond. «Je sais qu’il m’est arrivé de blesser certains d’entre vous par mes propos», a-t-il reconnu, dans une allusion transparente à ces «petites phrases» qui ont si profondément corrodé le lien qui l’unissait aux Français. Le ton de la voix lui-même se voulait plus calme, moins sûr de soi qu’à l’accoutumée.
Mea culpa sur le fondMacron s’est également livré à un mea culpa sur le fond. Evoquant les problèmes de pouvoir d’achat de ses compatriotes, il a recon