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Fin de l’attaque meurtrière de Nairobi

Publié le 17.01.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Kenya » Les cinq auteurs de l’attentat dans un complexe hôtelier ont fait au moins 21 morts. Les familles en quête des disparus.

Les forces de sécurité kényanes ont passé hier au peigne fin le complexe hôtelier de Nairobi où un commando de cinq islamistes radicaux a semé la terreur mardi et hier. Le dernier bilan de l’attaque fait état de 21 personnes tuées.

Dans la matinée, le chef de l’Etat Uhuru Kenyatta est venu annoncer la fin de cette attaque – revendiquée par les islamistes radicaux somaliens shebab – à l’issue d’un siège de 20 heures.

Les shebab ont indiqué hier avoir agi en représailles au transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, selon le centre américain de surveillance des sites internet djihadistes SITE. Le groupe affirme que ses combattants ont suivi les instructions du chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, de s’en prendre à des intérêts occidentaux et israéliens.

Selon le chef de la police du Kenya, Joseph Boinnet, les assaillants étaient au nombre de cinq et sont tous morts: l’un d’eux, un kamikaze, s’est fait exploser près de l’entrée de l’hôtel Dusit au début de l’opération. Quatre autres ont été abattus par les forces de l’ordre dans la nuit et à l’aube.

Des images de vidéosurveillance diffusées par les médias kényans montrent quatre hommes équipés d’armes automatiques et de grenades progresser calmement dans le complexe.

Le président kényan a fait état de 14 morts. Le chef de la police a ensuite donné un bilan de 21 morts et précisé leur nationalité: 16 Kényans, un Américain, un Britannique et «trois personnes d’origine africaine qui doivent encore être identifiées».

Un des membres du commando a été identifié et la maison dans laquelle il vivait à Ruaka, une commune populaire au nord de Nairobi, a été perquisitionnée.Deux suspects ont été arrêtés, l’un dans le quartier majoritairement somalien d’Eastleigh, l’autre à Ruaka, a annoncé à l’AFP le directeur des enquêtes criminelles George Kinoti.

Cet attentat a replongé les habitants de Nairobi dans le traumatisme de l’attaque du centre commercial Westgate en 2013, qui avait fait 67 morts lors d’un siège de quatre jours. L’intervention des forces de sécurité avait alors été vivement critiquée.

Le Kenya a déjà été la cible d’attentats djihadistes de grande ampleur. Le 7 août 1998, l’attentat contre l’ambassade américaine avait fait 213 morts et 5000 blessés.

Depuis l’entrée en octobre 2011 de l’armée kényane en Somalie pour combattre les shebab, le pays a été durement touché. Après l’attaque du Westgate le 21 septembre 2013, un commando a abattu de sang-froid 148 personnes à l’Université de Garissa (est), pour la plupart des étudiants, le 2 avril 2015. ats/afp

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