Fukushima: un traumatisme sans fin
Dix ans après l’accident de la centrale de Fukushima, la radioactivité parasite encore la vie des habitants. Malgré les efforts des autorités pour rassurer, des milliers d’évacués survivent encore dans l’errance
Mireille Jaccard, Tokyo
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Japon » Sous le ciel bleu immense, les bâtiments à l’abandon tombent en ruine et la végétation sauvage pousse sans vergogne à Tomioka. Le temps s’est arrêté le 11 mars 2011 dans ce hameau japonais. Ce jour-là, un tsunami consécutif à un séisme entraînait la fusion des réacteurs 1,2 et 3 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi distante de 9 kilomètres.
Aujourd’hui, seule la voix de Naoto Matsumura trouble le silence des lieux. Si 15’000 habitants de Tomioka ont été forcés de partir dans la nuit du 11 mars, ce fermier n’a jamais quitté la terre de ses ancêtres, même si elle est encore très contaminée.
Seul dans la zone interditeAu lendemain de la catastrophe, il a décidé de r