France » Le mouvement doit désormais se transformer s’il veut s’installer dans la durée.

Ils sont plusieurs centaines sur la place de l’Opéra, en ce samedi parisien froid et pluvieux. Il est 13 h, quand Priscilla Ludosky, une des figures du mouvement des gilets jaunes, apparaît en haut des marches pour s’adresser à la foule des manifestants. «Nous sommes épuisés et remplis de colère», lance-t-elle en cet acte V. «Nous sommes épuisés par une pression fiscale colossale qui ôte à notre pays, à nos entrepreneurs, à nos artisans, à nos petits commerçants, à nos créateurs, et à nos travailleurs, toute énergie, pendant qu’une petite élite échappe constamment à l’impôt.»

Malgré ce baroud d’honneur, le cœur n’y est plus