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Grave regain de tensions au Karabakh

Publié le 28.09.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Azerbaïdjan/Arménie » Les deux pays étaient hier au bord de la guerre au sujet de la région séparatiste du Nagorny-Karabakh.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan étaient au bord de la guerre hier après de nouveaux combats entre les forces azerbaïdjanaises et la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, soutenue par l’Arménie. Les affrontements ont fait au moins 23 morts et une centaine de blessés.

Alors que Moscou fait office d’arbitre dans la région, le président russe Vladimir Poutine a appelé à la fin des affrontements, les pires depuis 2016 dans cette zone disputée. Au moins 16 militaires séparatistes ont été tués, et plus d’une centaine de personnes ont été blessées lors de ces combats, selon les autorités du Nagorny-Karabakh.

Les belligérants, qui se rejettent la responsabilité des hostilités, ont également fait état de victimes civiles. Erevan a annoncé la mort d’une femme et d’un enfant, tandis que Bakou a annoncé celle d’une famille azerbaïdjanaise de cinq personnes.

Un conflit majeur impliquant l’Azerbaïdjan et l’Arménie pourrait entraîner l’intervention des puissances rivales dans la région du Caucase, la Russie et la Turquie. Les affrontements autour du Nagorny-Karabakh, qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan avec le soutien arménien, nourrissent les tensions régionales depuis 30 ans.

Le Ministère azerbaïdjanais de la défense a affirmé avoir conquis une demi-douzaine de villages sous contrôle arménien lors de ces combats. Ces informations ont été démenties par Erevan.

Bakou a également affirmé s’être emparé d’une hauteur stratégique dans le Karabakh et annoncé l’instauration de la loi martiale, ainsi qu’un couvre-feu à Bakou, dans plusieurs grandes villes et la zone proche de la ligne de front.

Plus tôt dans la journée, le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, avait lui aussi décrété «la mobilisation générale» et l’instauration de «la loi martiale», tout comme les autorités du Karabakh.

«Le régime autoritaire (azerbaïdjanais) a de nouveau déclaré la guerre au peuple arménien», a dit M. Pachinian, estimant que Bakou et Erevan étaient au bord d’une «guerre d’envergure» aux potentielles «conséquences imprévisibles». Il a appelé la communauté internationale à empêcher une «ingérence» turque dans le conflit.

Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a dénoncé une «agression» de l’Arménie, promettant de «vaincre» contre Erevan. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, allié traditionnel de Bakou, a promis un soutien «avec tous nos moyens» à Bakou, après un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais. ats/afp

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