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«Je préfère vivre dans des ruines»

Alors que les forces russes ont commencé hier à se retirer de Syrie, la population revient à Raqqa

«Je préfère vivre dans des ruines»
«Je préfère vivre dans des ruines»

Wilson Fache reportage à Raqqa

Publié le 13.12.2017

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Ville martyre »   Après quatre mois d’âpres combats entre le groupe Etat islamique et les Forces démocratiques syriennes (FDS), Raqqa semble désormais muette... Puis, soudain, la voix d’un muezzin résonne entre les immeubles désossés et les collines de débris devenues des tombes. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre-ville, le cri des klaxons et le fracas des pelles emplissent l’air froid et sec de ce qui fut, pendant plus de trois ans, la capitale en Syrie du «califat» autoproclamé.

Selon les autorités, 50 000 civils sont à présent de retour dans les quartiers périphériques de Raqqa et ses villages environnants. Chez les Hamoud, cela fait déjà dix jours que l’on s’active pour tenter de réparer les dégâts. Armé d’une brouette, Hassa

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