L’Afrique embrasée par le djihadisme
Les groupes djihadistes pullulent sur un continent consumé par les attentats quotidiens. A l’agonie dans ses ex-sanctuaires, le groupe Etat islamique tente d’y rebondir
Thierry Jacolet
Temps de lecture estimé : 13 minutes
Terrorisme » «Pour vivre demain, il faut survivre aujourd’hui.» Abou Bakr al-Baghdadi aurait pu faire sienne cette maxime adoptée par toute entreprise au bord de la faillite. En pleine débâcle en Syrie et en Irak, sa multinationale du terrorisme cherche de nouveaux marchés pour relancer son activité mortifère et accroître sa visibilité. Quand le chef du groupe Etat islamique (EI) a déroulé la carte du djihadisme mondial, une région s’est imposée d’elle-même: l’Afrique.
Terrain fertile à l’insurrection, ce continent a vu naître une multitude de formations djihadistes de tout poil ces dernières années. Si le degré de violence terroriste a fortement régressé depuis 2016 dans le monde, il est en hausse dans le Maghreb, au Sahel et au Nigeria. A témoins, les récentes attaques au Ken