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L’attaque de Trump contre des élues

Publié le 16.07.2019

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Etats-Unis » Le président américain a invité des élues démocrates à quitter les Etats-Unis. Tollé.

Le président Donald Trump s’est de nouveau livré hier à une violente attaque contre quatre élues démocrates issues de minorités, en les accusant «d’aimer les ennemis» de l’Amérique. Il les a invitées à quitter les Etats-Unis si elles n’y étaient pas heureuses.

Depuis dimanche, le milliardaire républicain s’en est pris plusieurs fois à ces élues. Il a suscité un tollé notamment chez les démocrates qui ont dénoncé des propos «racistes» et «xénophobes».

Rare voix critique de ces propos dans le camp républicain, la sénatrice Susan Collins a appelé hier le président à retirer le tweet dans lequel il disait que les élues devraient rentrer chez elles, en le qualifiant de «totalement déplacé».

«Ce groupe de quatre personnes», «elles se plaignent constamment», a au contraire insisté M. Trump à la Maison-Blanche en référence à Alexandria Ocasio-Cortez de New York, Ilhan Omar du Minnesota, Ayanna Pressley du Massachusetts et Rashida Tlaib du Michigan.

«Ce sont des gens qui haïssent notre pays. Elles lui vouent une haine viscérale», a-t-il ajouté, en évoquant aussi «la haine qu’elles ont pour Israël et l’amour qu’elles ont pour des ennemis comme al-Qaïda».

«Si vous n’êtes pas heureuses ici, vous pouvez partir», a-t-il lancé. Citant nommément Ilhan Omar, arrivée aux Etats-Unis après avoir fui la guerre en Somalie, il l’a notamment accusée de «haïr les juifs». Quant à Alexandria Ocasio-Cortez, il l’a accusée d’avoir empêché Amazon de s’installer à New York, et donc d’avoir coûté «des dizaines de milliers d’emplois» à l’Etat.

Donald Trump avait déjà appelé ce week-end ces élues démocrates à «retourner» dans leur pays d’origine – alors même que plusieurs de celles visées sont nées aux Etats-Unis. Le milliardaire républicain les a ensuite appelées à demander pardon à l’Amérique pour leurs «propos horribles et répugnants».

Dans le camp démocrate, les tweets des dernières 48 heures ont suscité un véritable tollé. Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, a vivement dénoncé des commentaires «xénophobes» visant à «diviser notre nation».

«Il est important de noter que les mots du président hier (dimanche), qui a dit à quatre élues américaines «rentrez dans votre pays», sont la marque de fabrique des suprémacistes blancs», a souligné Alexandria Ocasio-Cortez. Cette élue était clairement visée par les tweets présidentiels.

«Trump entraîne sans complexe le parti républicain dans des positions ouvertement racistes, et cela devrait inquiéter tous les Américains», a ajouté l’élue née à New York. ats

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