L’Ecosse a joué à qui perd gagne
Référendum • Les Ecossais ont clairement rejeté hier l’indépendance en disant non à 55,3%. Enorme soulagement à Londres et à Bruxelles. Mais d’autres nuages s’annoncent pour Cameron.
Propos recueillis par Pascal Baeriswyl
Temps de lecture estimé : 9 minutes
Les Ecossais ont clairement dit non jeudi à l’indépendance, lors d’un référendum historique. Au final, le camp du non l’a emporté par 55,3% devant le oui à 44,7%. Le taux de participation à 84,6% représente un record absolu. Dans la foulée, le dirigeant nationaliste écossais Alex Salmond a annoncé qu’il démissionnait de son poste de premier ministre du Gouvernement autonome d’Ecosse. Toutefois, la hantise rétrospective d’un éclatement du Royaume-Uni a immédiatement conduit le gouvernement de David Cameron à octroyer des pouvoirs renforcés aux quatre nations qui le composent.
Ce résultat constitue un énorme soulagement pour le chef du gouvernement central David Cameron, mis en grande difficulté, et qui jouait dans la partie de poker référendaire son avenir politique. L’analyse de F