L’évadé du convoi de la mort
A 11 ans, Simon Gronowski a été sauvé du seul train attaqué sur la route d’Auschwitz. Septante ans après, il a pardonné à un nazi et a tissé une amitié avec un fils de SS.
Tanguy Verhoosel, Bruxelles
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Libération d’Auschwtiz » Né dans une famille juive il y a 88 ans, l’avocat belge Simon Gronowski aurait dû périr dans le camp d’extermination d’Auschwitz, dont on commémorera lundi le 75e anniversaire de la libération, par l’Armée rouge soviétique. Mais à 11 ans, celui qui est aussi un pianiste de jazz renommé a pu s’échapper, en 1943, du convoi de la mort le déportant de Belgique vers la Pologne, où ont été tuées sa mère et sa sœur. Récit de survie.
Vous aviez 8 ans quand les troupes allemandes ont envahi la Belgique, le 10 mai 1940. Comment votre famille a-t-elle vécu l’occupation?
Simon Gronowski: Très vite, les nazis ont imposé une série de mesures aux Juifs. Chacune d’entre elles représentait un pas vers la mort: o