L’exécutif recule pour calmer la colère
Le premier ministre a annoncé un moratoire de six mois sur la hausse de la fiscalité sur les carburants
Benjamin Masse, Paris
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Gilets jaunes » Edouard Philippe avait soigneusement préparé son discours hier pour faire entendre l’empathie du gouvernement à l’égard du mouvement des gilets jaunes. «On voit monter en France une colère profonde qui vient de loin, qui a longtemps été cachée par pudeur et fierté», a diagnostiqué le premier ministre, lors d’une allocution prononcée à la mi-journée depuis l’Hôtel Matignon. «Aujourd’hui, elle s’exprime de manière collective.»
Mais le premier ministre n’avait pas uniquement dans sa besace des mots de compréhension. Il avait aussi préparé une série de mesures concrètes vouées à désamorcer la grogne: un moratoire de six mois sur les hausses de taxe sur les carburants, la suspension des nouvelles modalités du contrôle au