L’Italie en sevrage du gaz russe
Après avoir fait ses courses en Afrique, Rome se lance dans la construction d’usines à gaz liquéfié
Ariel F. Dumont, Rome
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Italie » L’interruption des livraisons de gaz russe est une question d’éthique, ont martelé le premier ministre italien Mario Draghi et Roberto Cingolani, ministre de la Transition écologique, depuis l’invasion de l’Ukraine. Mais pour la Péninsule qui dépend à 95% de ses importations, dont 43,3% proviennent de la Russie, briser la dépendance énergétique n’est pas une mince affaire. D’autant que Rome s’est fixé un objectif sacrément ambitieux: décrocher complètement de Moscou d’ici le second semestre 2024.
En avril dernier, Mario Draghi a proposé un plan de bataille articulé en plusieurs étapes. L’une de ses idées, était de reprendre en main le dossier sur les forages offshore des gisements situés dans l’Adriatique entre l’Italie et la Croatie. Puis, de renforcer la capac