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L’OMS en rang serré face aux menaces

Publié le 23.05.2022

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Santé » L’assemblée de l’Organisation mondiale de la santé prépare la prochaine pandémie et alerte sur les effets de la guerre en Ukraine.

En ouvrant hier l’Assemblée mondiale de la santé, le conseiller fédéral Alain Berset a appelé à protéger l’accès aux soins dans les conflits. La «santé pour la paix» est au centre de la première réunion en présentielle des 194 Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis le début de la pandémie.

Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement et environ 120 ministres participent à la réunion à Genève. Devant eux, le chef du Département fédéral de l’intérieur (DFI) a dénoncé «des actes inacceptables» contre les civils, en violation du droit international humanitaire (DIH). Et d’appeler tous les Etats et les parties à des conflits à honorer les règles en protégeant les blessés, les malades et le personnel de santé. Ciblée par une récente résolution de l’OMS Europe, la Russie reste membre et participe à la conférence.

La Suisse s’engage plus largement sur la santé et la paix. Berne et Oman ont lancé une initiative depuis plusieurs années pour faire de la santé une composante importante pour la paix dans les conflits émergents ou les périodes post-conflits. Une décision sur celle-ci sera prise lors de l’Assemblée.

Le renforcement de la santé mondiale pour préparer les prochaines pandémies sera aussi largement discuté jusqu’à samedi prochain à Genève. Le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a relevé que le nombre de nouveaux cas de Covid augmente dans près de 70 pays. «Nous ne pouvons toujours pas anticiper l’intensité» de la pandémie, a-t-il ajouté, appelant les gouvernements à être prêts à relancer des restrictions.

Pour la Suisse, il faut que l’organisation reste «le centre de la gouvernance mondiale de la santé». Et même que son rôle soit étendu. L’OMS avait été notamment critiquée par plusieurs acteurs importants sur sa réaction à l’arrivée du coronavirus. En décembre, un groupe intergouvernemental de négociation, dont fait partie la Suisse, avait été établi en vue d’un accord international face aux pandémies. Pour le moment, seules des questions organisationnelles ont été discutées. L’assemblée va aussi se pencher sur la poursuite des efforts pour réviser le Règlement sanitaire international. Celui-ci cadre la réponse aux urgences de santé publique, mais a été largement ciblé depuis l’arrivée du coronavirus. ATS

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