La Californie en feu s’attend au pire
Le nombre de personnes portées disparues dans l’incendie s’élève à plus de 600. Avec plus de 60 morts
Frédéric Autran
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Etats-Unis » Des années de sécheresse. Deux centimètres de pluie en six mois. Une végétation aussi aride qu’abondante. Et le vent d’automne de Santa Ana, chaud et sec, avec ses rafales à plus de 100 km/h. Avec un tel cocktail, la petite ville de Paradise, au nord de la Californie, n’avait pas la moindre chance de s’en sortir. Lorsqu’un incendie s’est déclenché, le 8 novembre à l’aube, à une vingtaine de kilomètres de là, le long de la Feather River, les premiers pompiers arrivés sur place ont aussitôt prévenu leur hiérarchie qu’un «incident majeur» était à craindre. Ils n’en imaginaient sûrement pas l’ampleur.
En dévorant l’équivalent d’un terrain de football toutes les deux ou trois secondes, les flammes ont mis moins de deux heures à atteindre Paradise, ville résidentielle de 27 000 habitants, où l’ordre d’évacuation avait été donné. Des dizaines de personnes n’en ont pas eu le temps, piégées dans leur maison ou leur voiture. Leurs corps carbonisés ont été retrouvés par le