La colère des Iraniens après l’aveu
Les autorités de Téhéran ont été contraintes d’admettre qu’elles avaient tiré sur l’avion qui s’est écrasé
PIERRE ALONSO
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Crash » Des écrans noirs, souvent sans un mot ni commentaire, ou bien avec le hashtag #trois_jours_de_mensonges. Dès samedi matin, la marque sobre de deuil s’est répandue sur les comptes tenus par des Iraniens sur les réseaux sociaux, notamment le très populaire Instagram. La tristesse s’est rapidement transformée en colère, non plus sur internet, mais dans les rues de Téhéran, puis d’autres grandes villes du pays. En cause: l’aveu, extraordinairement tardif, des autorités, qui ont reconnu samedi matin leur responsabilité dans le crash du Boeing d’Ukraine International Airlines, qui a tué tous les passagers et membres d’équipage à bord le 8 janvier.
Téhéran n’avait plus le choix. Outre les accusations venues de plusieurs Etats européens et américains, l’analyse de vidéos diffusées sur internet rendait la thèse de l’accident inexpliqué de plus en plus fragile. Dos au mur, le pouvoir iranien a finalement admis qu’un missile tiré «par erreur» avait abattu l’appareil d’Ukraine