La Liberté

La contestation maintient ses exigences

Publié le 16.04.2019

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Soudan » Les organisateurs de la contestation au Soudan ont réclamé hier la dissolution du Conseil militaire de transition, à la tête du pays depuis la destitution d’Omar el-Béchir, au 10e jour d’un sit-in rassemblant des milliers de manifestants.

L’Association des professionnels soudanais (SPA), fer de lance de la contestation qui secoue le pays depuis le 19 décembre, a par ailleurs dénoncé une tentative de dispersion du sit-in, qui se tient depuis le 6 avril devant le quartier général de l’armée dans la capitale Khartoum.

La destitution jeudi dernier par l’armée du président Omar el-Béchir, après 30 ans à la tête du pays, et les promesses du Conseil militaire qui a pris le pouvoir n’ont pas dissuadé les manifestants de partir. Nommé vendredi à la tête du Conseil militaire et pressé par la rue, le général Abdel Fattah al-Buhrane avait promis d’instaurer un «gouvernement entièrement civil», sans toutefois donner de calendrier.

Après des images ces derniers jours de chefs militaires saluant les manifestants, les relations entre l’armée et les contestataires – qui avaient appelé les militaires à se ranger auprès d’eux pour faire partir Béchir – semblent s’être tendues.

Dimanche, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Norvège ont appelé les militaires à entamer rapidement un dialogue «crédible» avec l’opposition, les organisateurs de la contestation et des représentants de la société civile. Dans un communiqué conjoint, leurs ambassades ont mis en garde contre l’utilisation de la violence pour disperser les manifestations. De son côté, le Conseil militaire a rencontré différents partis politiques et les a appelés à se mettre «d’accord sur une personnalité indépendante qui deviendrait premier ministre et sur un gouvernement civil». ATS/AFP

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