La droite identitaire en quête d’avenir
Les chefs de l’extrême droite réfléchissent aux présidentielles de 2022. Avec ou sans Marine Le Pen
Benjamin Masse
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France » Branle-bas de combat à l’extrême droite. Le camp des «nationaux», comme l’appelle Marine Le Pen, a amorcé la semaine passée un grand chamboule-tout, voué à lui permettre de l’emporter aux élections présidentielles de 2022. A la manœuvre, Marine Le Pen elle-même, qui, malgré son échec cuisant de 2017, estime n’avoir pas dit son dernier mot. La députée du Pas-de-Calais a lancé il y a quelques mois une grande opération «refondation», qui a abouti vendredi à un premier résultat: le changement de nom de son parti. Exit le «Front national», le mouvement s’appelle désormais «Rassemblement national».
Une évolution qui n’a pas entièrement convaincu son camp, au-delà du cercle des proches. A commencer par le père fondateur, Jean-Marie Le Pen, qui a dénoncé «le coup le plus rude» que son mouvement ait eu à subir depuis sa fondation, en 1972. Sur le fond, pourtant, la députée du Pas-de-Calais n’a guère modifié les fondamentaux du parti, avec deux piliers qui demeurent le rejet