La fin de l’ère du tout-nucléaire
Le réacteur numéro 1 de la centrale alsacienne de Fessenheim s’est arrêté après 43 ans de service
Benjamin Masse, Paris
Temps de lecture estimé : 7 minutes
France » C’est un véritable crève-cœur pour les 850 salariés de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Le réacteur numéro 1 a été arrêté définitivement la nuit dernière, suite à une décision politique prise par François Hollande en 2011. Le réacteur numéro 2, quant à lui, sera arrêté en juin prochain. Pour nombre d’habitants de la région, la décision est difficile à accepter: certes, Fessenheim est la doyenne des centrales françaises, mais c’est loin d’être la plus dangereuse.
Au contraire, selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la centrale alsacienne figure parmi celles où le risque d’accident grave est le moins élevé. Pour beaucoup, cette décision tient avant tout du symbole – il s’agissait à l’époque d’un accord électoral entre les socialistes et les écologistes – et non d’une décision de logique économique ou environnementale.
L’arrêt de la centrale était initialement programmé pour 2016, mais il a été retardé du fait du Conseil d’Etat. Après son élection en 2