La fuite en avant de l’armée birmane
Les militaires ont fait arrêter Aung San Suu Kyi, après des élections frauduleuses selon eux
Arnaud Vaulerin
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Birmanie » L’armée birmane a renoué avec ses pires démons: le coup d’Etat, l’instauration d’un état d’urgence, l’arrestation des figures de l’opposition et la coupure des principaux réseaux téléphoniques et internet. Le jour même où le nouveau parlement issu des élections du 8 novembre – tout un symbole – devait se réunir à Naypyidaw, la capitale bunker dans le centre du pays, les généraux ont tiré un trait sur la transition démocratique par un nouveau coup de force dont ils ont l’habitude depuis soixante ans. Un coup unanimement condamné en Europe, au Japon, aux Etats-Unis, ainsi qu’en Suisse.
Tôt dans la matinée, Aung San Suu Kyi, cheffe de facto du gouvernement civil et Prix Nobel de la paix a été arrêtée à Naypyidaw, ainsi que le pr&ea