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La gastronomie française perd son ambassadeur

Publié le 22.01.2018

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Paul Bocuse »   Son nom était devenu un mythe et une marque: Paul Bocuse, star des fourneaux et ambassadeur de la cuisine française à travers le monde, est mort samedi dans son auberge de Collonges-au-Mont-d’Or, dans le centre-est de la France. Il avait 91 ans. C’est dans cette commune près de Lyon qu’il était né le 11 février 1926 dans une lignée de cuisiniers remontant à 1765. Et c’est le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb, ancien maire de Lyon, qui a annoncé la nouvelle sur Twitter: «Monsieur Paul, c’était la France. Simplicité & générosité. Excellence & art de vivre. Le pape des gastronomes nous quitte. Puissent nos chefs, à Lyon, comme aux quatre coins du monde, longtemps cultiver les fruits de sa passion.»

Apprenti dans le restaurant lyonnais triplement étoilé de la mère Brazier à partir de 1946, le jeune Paul se forme également à l’école de Fernand Point, son «maître à penser», à Vienne (au sud de Lyon). Meilleur ouvrier de France en 1961, trois étoiles au Michelin sans discontinuer depuis 1965, il transforme l’auberge familiale en temple de la gastronomie, devenant au fil des ans le patron d’un puissant groupe.

Bourreau de travail et premier chef à quitter ses fourneaux pour s’installer au Japon, au Brésil et aux Etats-Unis, il joue les globe-trotteurs. Le patron du guide Gault & Millau – qui avait élu Bocuse «cuisinier du siècle» en 1989 – Côme de Chérisey, a salué «le grand homme mais surtout celui avec qui Henri Gault et Christian Millau ont lancé la nouvelle cuisine. Il a été à l’origine de ce big bang dans la gastronomie française et mondiale». Le guide Michelin a salué la mémoire de Paul Bocuse, disant être «en deuil d’une de ses figures les plus emblématiques». atS

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