La révolution du jasmin refleurit
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Tunisie. L’Egypte commémorera demain les 10 ans du printemps arabe de 2011. En Tunisie, cet anniversaire a marqué le début d’une nouvelle vague d’émeutes urbaines, parfois violentes. Cette semaine encore, celles-ci se sont multipliées, suivies de centaines d’arrestations par la police.
Car l’heure n’est plus à la fête. Si le pays a viré du côté démocratique, sa jeunesse se sent victime d’un virage libéral inadapté à son économie. Loin des espoirs d’une révolution sociale – qui devait leur assurer liberté, travail et dignité –, les jeunes diplômés se retrouvent souvent sans emploi ou contraints à émigrer.
Singulièrement, ce sont les tout jeunes (12 à 15 ans) qui mènent la fronde nocturne, alors que les revendications syndicales tiennent le pavé durant la journée.
Mais, partout, le sentiment que «rien n’a réellement changé» domine, aggravé par la chute du pouvoir d’achat de la classe moyenne. Et la question de se reposer: les braises de 2011 pourraient-elles à nouvea