La Russie brise les espoirs d’enquêtes
Moscou a mis son veto à la prolongation d’un an du mandat des investigateurs de l’ONU en Syrie
Luc Mathieu
Temps de lecture estimé : 4 minutes
Armes chimiques » «L’espoir est mince», disait un diplomate occidental jeudi, quelques heures avant le vote pour le renouvellement de la mission des enquêteurs de l’ONU sur les attaques chimiques en Syrie. Il avait raison. Sans grande surprise, la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, a mis son veto à la résolution américaine qui leur aurait permis de travailler une année supplémentaire. Sauf extension de mandat de dernière minute, demandée par le Japon, le Joint Investigative Mechanism (JIM), ce mécanisme conjoint de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et des Nations Unies, ne peut plus fonctionner. «Vous avez tué le JIM», a dénoncé l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, en s’adressant à son homologue russe.
Ces missions d’enquête constituaient l’un des rares succès de l’ONU dans le dossier syrien. Alors que ses tentatives de médiation n’ont rien donné depuis 2012 et que ses convois humanitaires restent régulièrement bloqués par Dam