La souffrance de la terre brûlée
En Nouvelle-Galles du Sud, les orages ont remplacé les feux. Les dégâts sont immenses. Reportage
Aude Massiot, Nouvelle-Galles du Sud
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Australie » Le soulagement de voir enfin la majorité des grands feux de Nouvelle-Galles du Sud éteints laisse rapidement la place au choc: la découverte des dévastations. Le chiffre de plus de 8 millions d’hectares brûlés depuis septembre ne prend de sens que quand l’odeur du bois cramé emplit les narines et l’écorce noircie des eucalyptus se délite sous les doigts, quand on voit défiler sur une centaine de kilomètres des paysages de suie sans fin. L’esprit ne peut s’empêcher de penser à des images de films catastrophes.
Les premières estimations de l’ampleur des destructions commencent à émerger. D’après des données publiées hier par le Guardian, au moins 80% du parc naturel des Blue Mountains, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, sont partis en fumée. Les agriculteurs dans les régions fertiles du Sud-Est australien ont également subi de lourdes pertes. Rien qu’en Nouvelle-Galles du Sud, plus de 13 000 animaux d’élevage sont morts ou ont dû être euthanasiés. Plus de 16