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La Suisse liée à une saisie d’armes

Publié le 17.07.2019

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Italie » Les enquêteurs transalpins vont contacter les autorités suisses à propos du missile saisi dans des milieux d’extrême droite.

Les perquisitions se sont poursuivies hier au lendemain du coup de filet de la police italienne dans les milieux d’extrême droite et la découverte d’un arsenal de guerre. Les enquêteurs italiens annoncent qu’ils prendront contact avec plusieurs pays, dont la Suisse.

«Des perquisitions sont toujours en cours, car nous devons contrôler de grands hangars. Pour en savoir le plus possible sur la provenance des armes, nous avons pris contact avec les autorités du Qatar et des Etats-Unis, et nous le ferons bientôt avec celles de la Suisse et de l’Autriche», a indiqué hier à Sky TG24 un haut responsable de la police italienne, Lamberto Giannini.

Trois personnes ont été arrêtées dans cette opération, dont un ressortissant suisse de 42 ans. Le raid faisait suite à une enquête dirigée par le Parquet de Turin contre des personnes adeptes d’une «idéologie extrémiste» ayant combattu contre les rebelles prorusses dans le Donbass, une région de l’est de l’Ukraine où une guerre oppose depuis cinq ans les troupes de Kiev à des séparatistes.

La police a découvert dans un entrepôt du nord de l’Italie un véritable arsenal de guerre, avec un missile air-air de fabrication française en parfait état de marche et un stock de fusils d’assaut «de toute dernière génération». Le ressortissant suisse, qui est aux arrêts domiciliaires, avait la disponibilité du hangar, selon les enquêteurs italiens.

«Pour le moment, aucun élément ne nous fait penser à des projets subversifs», a cependant assuré à la presse Eugenio Spina, un responsable de l’antiterrorisme italien.

«Pendant l’opération, un missile air-air en parfait état de marche et utilisé par l’armée du Qatar a été saisi», a expliqué la police. Sur les images diffusées par cette dernière, il est rangé dans un conteneur spécial.

Le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, par ailleurs chef de l’extrême droite italienne, a assuré hier que l’enquête était partie de menaces de mort contre lui. ats/afp

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