La Tunisie a trouvé un gouvernement
Au bout de 143 jours, le parlement a fini par accorder sa confiance. Victoire pour le président Kaïs Saïed
Célian Macé
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Afrique du Nord » La Tunisie ou l’art sans cesse renouvelé du compromis. Quatre mois après les élections législatives, le Parlement tunisien, in extremis, a voté sa confiance au gouvernement, dans la soirée de mercredi à hier. En cas d’échec, le président de la République, l’inclassable Kaïs Saïed, qui n’a jamais caché son mépris pour les partis et les tractations politiques de coulisses, pouvait théoriquement dissoudre l’Assemblée des représentants du peuple.
Mais Elyes Fakhfakh, le premier ministre qu’il avait désigné le 20 janvier pour former un gouvernement, a finalement obtenu un vote favorable, à 2 h 45 du matin, avec 129 voix pour (77 contre, 1 abstention) en s’appuyant sur une coalition hétéroclite. Personne ne voulait, en réalité, d’élections anticipées.
La formation d’Elyes Fakhfakh, Ettakatol, ne compte aucun député dans le nouveau parlement et lui-même n’était arrivé qu’en quinzième position, avec seulement 0,34% des voix, à l’élection présidentielle de l’a