Le bac perd de son prestige en France
Avec près de 90% de taux de réussite cette année, l’examen ne remplit plus son rôle de sélection
Benjamin Masse, Paris
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Formation » Comme chaque année, les résultats du baccalauréat, début juillet, ont donné lieu à de belles images télévisées: scènes innombrables de jeunes candidats explosant de joie, en découvrant qu’ils ont bien obtenu le précieux sésame. Le «bac» demeure en France un examen emblématique: rite de passage entre l’adolescence et l’âge adulte – il se déroule presque intégralement sur une semaine d’épreuves intensives à la fin juin –, il ouvre à ceux qui l’obtiennent les portes de l’enseignement supérieur.
Pourtant, au fil de temps, le baccalauréat a perdu de son lustre: en témoigne le taux de réussite quasi-record à l’examen de cette année, publié hier: 88,3%. Au total, c’est environ 80% d’une classe