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Le «califat» de l’Etat islamique est tombé

Publié le 25.03.2019

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Syrie » Les forces arabo-kurdes aidées par les Etats-Unis ont repris le dernier bastion des griffes de l’EI.

Des djihadistes du groupe Etat islamique (EI) cachés dans des tunnels se sont rendus hier, au lendemain de l’annonce de la chute du «califat» de l’organisation ultraradicale à Baghouz, dans l’est de la Syrie.

Parallèlement, les autorités locales kurdes ont prévenu la communauté internationale du «danger» posé par les cellules dormantes de l’EI ainsi que par les «milliers» de djihadistes étrangers et leurs familles retenus en Syrie. Hier, au pied de la colline surplombant ce qui fut le dernier lambeau du «califat», une équipe de l’AFP a pu voir des dizaines d’hommes avançant en file indienne sous une pluie fine pour grimper dans des camions.

«Ce sont des combattants de l’EI qui sont sortis des tunnels et se sont rendus aujourd’hui» (hier), a indiqué Jiager Amed, un responsable média des Unités de protection du peuple (YPG). Cette milice kurde est l’épine dorsale des Forces démocratiques syrienne (FDS), qui ont mené la lutte contre l’EI au sol.

Après plus de six mois d’âpres combats, les FDS, soutenues par une coalition internationale conduite par les Etats-Unis, ont conquis samedi la dernière poche de l’EI à Baghouz, près du fleuve Euphrate et de la frontière irakienne.

Cette victoire a signé l’effondrement territorial du «califat» proclamé en 2014 par l’organisation djihadiste la plus redoutée au monde sur de vastes territoires à cheval entre la Syrie et l’Irak. L’EI avait été défait en décembre 2017 en Irak.

Plus de 630 civils ont été tués dans les affrontements, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Quelque 1600 djihadistes et 750 combattants des FDS ont également péri.

Plus de 66 000 personnes ont quitté cette zone de l’est syrien depuis début janvier, dont 5000 djihadistes et 24 000 membres de leurs familles, selon les FDS. Les combattants sont emprisonnés par les Kurdes, qui ont établi une administration semi-autonome dans le nord-est de la Syrie, tandis que les non-combattants, notamment femmes et enfants, sont retenus dans des camps de déplacés.

ats/afp

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