Le calvaire des enfants réfugiés
Des centaines de migrants arrivent tous les jours à Lesbos. A Moria notamment, la situation est critique
Angélique Kourounis, Lesbos
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Grèce » De loin, ce sont les feuilles argentées des oliviers qui attirent le regard. De près, ce sont les tentes qui s’entassent, les ordures qui se décomposent, les bâches accrochées n’importe où, qui retiennent l’attention. Ce qui étonne le plus, c’est l’hospitalité que ces réfugiés oubliés de tous, ou presque, sont prêts à nous offrir. Qui une tasse de thé, qui un peu de place dans la tente déchirée le temps que l’averse se calme. Pourtant, tous ont en tête le terrible incendie qui s’est produit à la mi-octobre, au bilan toujours inconnu.
Les autorités parlent d’une femme brûlée vive, alors que plusieurs témoins assurent avoir vu au moins deux autres corps probablement des enfants. «Les pompiers ont mis 20 minutes à intervenir, c’est un miracle qu’il n’y ait pas eu plus de morts», lâche Erwan, un Kurde irakien d’une quarantaine d’années. Cela fait presque un an qu’il est à Moria, son dossier est toujours à l’étude. Il vit dans l’oliveraie qui jouxte le camp bondé de Moria