Le cessez-le-feu a volé en éclats
L’Arménie et l’Azerbaïdjan n’ont pas respecté la trêve humanitaire de trois jours qu’ils ont négociée
Constance Léon, envoyée spéciale dans le nagorny-Karabakh
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Nagorny-Karabakh » «Je prends ta peine, mon fils», hurle ce dimanche la mère d’Artak, embrassant le cadavre de son enfant de 21 ans en uniforme, enveloppé dans un drapeau du Nagorny-Karabakh. La sœur du défunt pleure, en jetant de la terre sur le cercueil, dans le cimetière principal de Stepanakert, la capitale du Nagorny-Karabakh. Malgré le cessez-le-feu censé être entré en vigueur samedi à midi, des dizaines de bombes sont tombées dans la nuit de samedi à dimanche, dans la banlieue et la partie est de la ville.
Cela fait quinze jours qu’une guerre de front fait rage entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, qui se disputent le territoire du Nagorny-Karabakh depuis 1988. Vendredi, le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, a réuni ses homologues arméniens et azerbaïdjanais à la table