Le désamour profite aux populistes
A deux mois des européennes, les sentiments des Italiens à l’égard de l’Union sont contradictoires
Ariel f. Dupont, Rome
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Rome » Le 26 mai prochain, la déferlante populiste annoncée lors des élections européennes devrait toucher de plein fouet les rivages de la Péninsule. Une conséquence des sentiments contradictoires qu’entretiennent les Italiens à l’endroit de l’Union européenne.
Car à les entendre maudire chaque jour cette Europe qui, selon certains, ne les écoute pas et les traite comme un parent pauvre, on pourrait croire qu’ils sont prêts à claquer la porte. Pourtant, rien n’est moins vrai. Les derniers sondages affirment, au contraire, que les Italiens n’ont pas du tout l’intention de se lancer dans la périlleuse aventure d’un «Italexit».
L’euro reste appréciéMais le fait est qu’il y a entre les Italiens et l’Europe une histoire d’amour déçu, à laquelle on ne veut pas – ou ne peut pas – renoncer. «Il faut être pragmatique, si l’on sort de l’Europe, qui nous aidera en cas de gros pépin économique? Sans le parachute que représente l’Union européenne, on finirait rapidement comme l’Ar