Le gazoduc menacé par les sanctions
Washington vise les entreprises ayant construit Nord Stream 2, qui va approvisionner en gaz russe l’Europe
Johanna Luyssen, Berlin
Temps de lecture estimé : 2 minutes
Allemagne » A trois mois de la fin des travaux, Nord Stream 2 est-il définitivement compromis? Surnommé «le pipeline de Poutine», ce gazoduc, qui doit approvisionner l’Allemagne en gaz russe via la mer Baltique, est de nouveau l’objet de vives tensions géopolitiques. Hier, les Etats-Unis ont fini par mettre leurs menaces à exécution: la Chambre des représentants a voté des sanctions à l’encontre des entreprises ayant participé à sa construction.
Selon le projet de loi, le Département d’Etat américain doit communiquer dans les soixante jours les noms des entreprises et des personnes ayant participé au projet, avec sanctions à la clé. «Tout peut ensuite aller assez vite, prédit Thomas O’Donnell, expert en géopolitique et en énergie et professeur à l’Université libre de Berlin. Le Sénat va approuver le projet de loi, ensuite ce sera Trump. Or l’une des sociétés visées par ces sanctions est l’entreprise suisse Allseas (dont le siège social est à Châtel-St-Denis, ndlr), qui a plu