Le petit espoir d’une paix introuvable
Malgré le sommet d’hier entre les présidents russe et ukrainien à Paris, la vie reste difficile dans l’est du pays
Sébastien Gobert, Kiev
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Ukraine » «Cela fait tellement longtemps que l’on vit dans ces conditions… J’ai du mal à croire que cela puisse finir un jour.» Diabétique, Alyona doit se rendre régulièrement de la place forte séparatiste Louhansk à la ville sous contrôle ukrainien de Stanytsia Louhanska. Depuis la destruction du pont au-dessus de la rivière Siverskiy Donets en 2015, le trajet est un calvaire. Entre les contrôles d’identité, la descente d’escaliers en bois et la traversée de 3 kilomètres ouverts aux vents et aux intempéries, c’était une odyssée périlleuse de plusieurs heures. «Maintenant, c’est vrai que c’est mieux…» Depuis l’été, un service de bus gratuits file sur une route rénovée. Elle débouche sur une nouvelle passerelle en béton, inaugurée le 20 novembre. «Notre vie n’en reste pas moins un enfer, casse Alyona. J’attends plus.»
Alyona n’espère pas la paix à l’issue du sommet de Paris d’hier. Les petits pas entrepris par Volodymyr Zelensky, ancien comédien élu président ukrainien en avr