Le procès d’un silence coupable
Le cardinal Barbarin a comparu hier pour ne pas avoir dénoncé des agressions sexuelles
Benjamin Masse, Paris
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France » C’est un procès très attendu qui s’est ouvert hier matin pour trois jours devant le Tribunal correctionnel de Lyon. Celui du cardinal Philippe Barbarin, qui comparaît avec cinq autres membres de son diocèse pour non-dénonciation des abus sexuels commis par le Père Bernard Preynat sur de jeunes scouts, entre 1986 et 1991. Les prévenus encourent trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Deux d’entre eux, Philippe Barbarin et Régine Maire, l’ex-responsable lyonnaise de la cellule d’écoute des victimes de prêtres pédophiles, sont également poursuivis pour «omission de porter secours».
Une grande partie de l’audience a tourné autour de la responsabilité de Philippe Barbarin: les plaignants reprochent au cardinal d’avoir pris progressivement connaissance des faits, à partir de sa nomination à