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Les dessous sombres du bio espagnol

En Andalousie, les conditions de travail de la main-d’œuvre dans le bio sont préoccupantes

En Andalousie, la région d’Almeria produit des tonnes de tomates destinées au marché européen, y compris avec le label bio. © Keystone-archives
En Andalousie, la région d’Almeria produit des tonnes de tomates destinées au marché européen, y compris avec le label bio. © Keystone-archives

JOANNA MORENO, Malaga

Publié le 13.07.2019

Temps de lecture estimé : 5 minutes

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Agriculture » Référence en matière d’agriculture intensive sous serre, l’Andalousie, principale région agricole de la péninsule Ibérique, est devenue parallèlement, un des principaux poids lourds de l’agriculture biologique (AB) en Europe et dans le monde. Une production essentiellement centrée vers l’exportation, destinée à alimenter les étalages des supermarchés européens à des prix défiant toute concurrence pour répondre à une demande toujours plus importante.

Seulement voilà, derrière cette course à la productivité du bio se cachent des conditions de travail plus que préoccupantes, voire quasi inhumaines. Car tout est loin d’être rose – ou vert – du côté du bio made in Spain.

Des migrants exploités

En première ligne, les producteurs de légumes qui alimentent les grandes enseignes (Aldi, Lidl, Carrefour, Tesco) avec pour produit phare la fameuse «tomate». Dans ce domaine, la ville d’Almeria est une experte. Réputée pour ses paysages splendides et ses innombrables pla

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