Les Espagnols rappelés aux urnes
Faute de majorité pour former un gouvernement, le pays est en route pour de nouvelles élections
François Musseau, Madrid
Temps de lecture estimé : 4 minutes
Blocage politique » Deux élections législatives en sept mois et quatre en quatre ans. Tel fut le coup de massue qui s’est abattu sur le pays mardi soir. Après des heures de tractations et de pourparlers, orchestrés par le monarque Felipe VI, le chef du gouvernement en fonction Pedro Sanchez a dû admettre son échec: aucune des grandes formations politiques n’a accepté de le soutenir, pas même de s’abstenir, pour son investiture prévue le 23 septembre. Ce qui pousse inexorablement le pays vers un nouveau scrutin anticipé, qui aura lieu le 10 novembre.
Mardi, sur les plateaux de télévision, invités politiques – ou non – se désolaient de cette perspective électorale qui, comme le confirment tous les sondages, suscite une extrême lassitude, voire de la colère, auprès d’une grande partie de l’électorat. «Cinq mois de négociations qui conduisent à un authentique fiasco, c’est une véritable déroute pour la crédibilité de tout un pays!» enrage le politologue Pablo Simón.
La faute