Moyen-Orient. Al-Qaïda et Saddam Hussein en ont rêvé, les rebelles yéménites houthis l’ont fait. A moins que ce ne soit les Iraniens, comme l’affirme la diplomatie américaine et saoudienne. L’attaque du week-end dernier a touché en plein cœur l’industrie pétrolière du royaume. L’opération a laissé Riyad en pleine impasse stratégique: il ne va pas se risquer à une réplique armée contre l’Iran. D’autant que son allié américain ne veut pas s’impliquer militairement au Moyen-Orient. Alors à qui profite le crime? Les Houthis peuvent se gargariser d’avoir mis à jour la vulnérabilité de Riyad et d’avoir porté un coup dur à sa crédibilité. Et l’Iran? L’opération met la pression sur les Etats-Unis dans le dossier nucléaire. Donald Trump ne veut pas d’une escalade incontrôlable qui pourrait avoir des conséquences désastreuses à un an de la présidentielle. Le départ du faucon John Bolton, conseiller national à la sécurité aux tendances bellicistes, est d’ailleurs une bonne nouvelle pour la pai