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Les infirmiers très exposés à la violence

Publié le 26.05.2023

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France » Une enquête révèle que deux tiers des infirmiers auraient été victimes d’agressions verbales ou physiques.

Deux tiers des infirmiers en France disent avoir été victimes d’agressions verbales ou physiques dans l’exercice de leur profession, selon une enquête de l’Ordre des infirmiers rendue publique hier, en marge d’une réunion du Ministère de la santé sur la sécurité des soignants.

Selon l’Ordre, 66% de 31 281 infirmiers interrogés entre avril et début mai déclarent avoir été victimes d’agressions dans leur vie professionnelle, et 73% déclarent avoir été témoins de ce genre de faits. Pour 15% de ces infirmiers victimes ou témoins, il s’agit d’une situation vécue «toutes les semaines ou presque», et pour 40%, «plusieurs fois par an».

Parmi les infirmiers victimes ou témoins, plus d’un tiers (37%) signalent des coups, près de la moitié des menaces physiques (45%), et les trois quarts (75%) des insultes. Près de 5% (4,97%) évoquent l’utilisation d’une arme.

Les principales causes d’incident mentionnées sont les reproches liés à la prise en charge (48%), les troubles cognitifs (42%), l’état d’ébriété ou de prise de stupéfiant (23%) ou encore le temps d’attente jugé trop long (28%).

Plus de la moitié (54%) des infirmiers interrogés ne se sentent pas en sécurité sur leur lieu de travail, indique également l’enquête.

Pour prévenir les agressions et protéger les infirmiers, il faut prévoir «un régime de sanctions renforcées» pour les agresseurs et «une meilleure écoute» des victimes «de la part des autorités policières et judiciaires», a commenté l’Ordre.

Il faut aussi «traiter les causes structurelles des violences, qui ne se réduisent pas qu’à la responsabilité de leurs auteurs: manque de personnel, pressions sur les soignants, désorganisation entraînant tensions et surmenage», indique-t-il également.

L’Ordre des infirmiers souligne par ailleurs que «72% des infirmiers ont ainsi déjà eu le sentiment de faire l’objet de violences» émanant «d’une institution». Parmi ces violences, l’Ordre cite ainsi une surcharge de travail (mentionnée par 76% de ces infirmiers), le manque de soutien (55%), le manque de reconnaissance des compétences (56%) ou financière (54%). ATS/AFP

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