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Les Irlandais votent sur l’avortement

Publié le 25.05.2018

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Dublin »   Avant le référendum d’aujourd’hui sur la libéralisation de l’avortement, le débat fait rage.

Trois ans après la légalisation du mariage homosexuel, les Irlandais sont-ils prêts à libéraliser l’avortement? Le référendum historique sur cette question, organisé aujourd’hui dans tout le pays, pourrait, si le oui l’emporte, abroger le 8e amendement de la constitution irlandaise.

Cette loi, introduite en 1983, a été assouplie en 2013, pour les cas où la mère est menacée. Aujourd’hui, en Irlande, le viol, l’inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d’avorter.

Tous les récents sondages donnent le oui en tête, avec de 56% à 58%, mais les quelque 14% à 17% d’indécis peuvent encore changer la donne. «Le résultat du référendum n’est pas couru d’avance», soulignait récemment le journal The Irish Times. L’organisation de ce référendum était une promesse du premier ministre Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin 2017, qui avait jugé la loi «trop restrictive».

Depuis le début de la campagne, le combat des pro-avortement a pris le visage d’Amanda Mellet, contrainte de partir au Royaume-Uni pour se faire avorter d’un fœtus présentant une malformation mortelle. S’estimant victime de la législation irlandaise, elle avait saisi la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, qui lui a donné raison. Dublin a fini par lui accorder un dédommagement de 30 000 euros.

«Il y a eu des tentatives pour changer la loi (…) pour les situations de malformation fœtale mortelle, mais elles n’ont pas abouti», a expliqué à l’AFP Amanda Mellet, soulignant que seul un «changement constitutionnel» pourrait changer la donne. Selon l’association pro-avortement MayoTogether4yes, 269 femmes ont quitté le comté de Mayo pour rejoindre le Royaume-Uni pour avorter entre 2012 et 2016.

De leur côté, les anti-IVG («pro-life») partisans du non à la libéralisation de l’avortement critiquent les mesures qui pourraient suivre: avortements sans condition jusqu’à douze semaines de grossesse, et jusqu’à 24 semaines pour raisons de santé. ATS/AFP

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