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Les plaies de la corruption révélées

Le séisme révèle comment les constructions illégales ont alourdi le bilan des victimes et des dégâts

Louis Seiller, Durrës

Publié le 07.12.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Albanie » Un ballet de tractopelles, des appartements éventrés, des immeubles explosés à la dynamite… Sous le soleil d’automne, le front de mer de Durrës a des allures d’apocalypse. Le séisme de magnitude 6,4 qui a meurtri l’Albanie le 26 novembre (51 morts et 2000 blessés) a mis à terre la plus grande station balnéaire du pays, aujourd’hui largement désertée par ses habitants, traumatisés.

Face aux gravats de l’hôtel Miramar, dont l’effondrement a coûté la vie à deux de ses employés, Kristo Dozi ne décolère pas. «Selon la loi, à Durrës et à Tirana, il ne faut pas construire plus de quatre ou cinq étages, assure ce retraité en montrant son immeuble fissuré. Mais mon immeuble, on lui a donné un permis pour treize étages! Alors, à qui la faute? Les autorités ont tout vu, pourquoi elles ont autorisé ça? Ce sont tous des bandits.»

Plaies et conflits

Un peu plus loin, le long d’une rue de l’Indépendance recouverte de poussière, Eron fait les cent pas et noie son désespoir da

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