Les restes de la colère
Quatre ans après de graves émeutes, Baltimore incarne la déception du mouvement Black Lives Matter
Alexis Rapin, Reportage à Baltimore
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Etats-Unis » «Il avait 41 ans et a été tué de plusieurs coups de feu.» C’est en quelques mots que les médias de Baltimore ont annoncé, jeudi dernier, l’assassinat d’un homme en pleine rue au nord-est de la ville. Un nom de plus sur une statistique hallucinante: à Baltimore, une personne est tuée en moyenne toutes les 19 heures.
Ce niveau de violence extrême s’ajoute à tous les fléaux qui affligent les grandes villes américaines et dont aucun n’a épargné Baltimore: désindustrialisation, délabrement urbain, pauvreté galopante… et brutalité policière.
Huit jours d’émeutesEn effet, lorsque au printemps 2015 un jeune Afro-Américain, Freddie Gray, meurt aux mains de la police locale, le point de rupture est atteint: huit jours d’émeutes s’ensuivent,