Londres réclame un sursis à l’Union
La première ministre britannique souhaite reporter au 30 juin la date du Brexit. Méfiance à Bruxelles
Tanguy Verhoosel, Bruxelles
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Union européenne » La première ministre britannique, Theresa May, a franchi le Rubicon. Elle a demandé hier aux Européens de reporter au 30 juin la date butoir du Brexit, au cas où elle parviendrait enfin à convaincre les membres de la Chambre des communes d’avaliser l’accord sur un «retrait ordonné» du Royaume-Uni qu’elle a conclu avec l’UE en novembre 2018. Les Vingt-Sept ont réservé un accueil prudent à cette requête; leurs chefs d’Etat ou de gouvernement en débattront cet après-midi.
Dans une lettre adressée à Donald Tusk, le président du Conseil européen (l’institution réunissant les leaders du club communautaire), Theresa May annonce son intention de soumettre une troisième fois à l’approbation des députés britanniques le deal qu’ils ont déjà rejeté à deux reprises, en janvier et en mars. Le vote devrait avoir lieu la semaine prochaine.
L’écueil irlandaisAfin de mettre toutes les chances de son côté, la première ministre britannique demande aux leaders européens