May pousse les pions de la guerre froide
La première ministre britannique a expulsé 23 diplomates russes. Du jamais-vu depuis trente ans
Sonia Delesalle-Stolper, Londres
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Affaire Skripal » L’irritation, l’agacement étaient palpables. Face au «dédain complet» des autorités russes, l’escalade était inévitable. Devant une Chambre des communes bourrée à craquer, la première ministre britannique, Theresa May, érigée en cheffe de guerre, a annoncé hier une série de mesures de rétorsion contre la Russie. Elle répliquait à la tentative d’assassinat le 4 mars sur le sol britannique d’un ancien agent double, Sergueï Skripal, 66 ans, et de sa fille Youlia, 33 ans, par un agent innervant russe, le «Novitchok».
Les autorités britanniques jugent «hautement probable» que l’Etat russe soit responsable. Vingt-trois diplomates russes, sur cinquante-huit présents à Londres, sont priés de quitter le Royaume-Uni dans la se